Le mastodonte d’Amérique comptait parmi les plus gros animaux terrestres durant la période glaciaire. Son aire de répartition s’étendait de l’Alaska et du Yukon jusqu’au centre du Mexique, de la côte du Pacifique jusqu’à l’Atlantique.
Comparés aux éléphants modernes et aux mammouths, les mastodontes avaient le corps long (environ 4,5 m ou 15 pi) et ils étaient plus bas sur pattes, avec une hauteur au garrot de 2 à 3 m (7 à 10 pi).
Les défenses supérieures avaient une longueur à partir de l’alvéole de 2 m (7 pi) ou plus, et certains mastodontes avaient des défenses vestigiales à la mâchoire inférieure. Les défenses servaient probablement à casser les branches de conifères pour s’alimenter.
Les dents jugales consistaient en des paires de cônes émoussés couverts d’un émail épais et étaient bien adaptées pour brouter les arbres et les arbustes. Un poil grossier rougeâtre a été trouvé sur les spécimens les mieux préservés.
Le mastodonte trouvait son habitat de choix dans les boisés et les forêts d’épinettes et dans les marais. Il se nourrissait de rameaux et de cônes de conifères, de feuilles, de plantes herbacées grossières, de mousses et de plantes palustres.
Au Canada, la plupart des restes de mastodonte (plus de 60 spécimens en date de 2008) ont été trouvés dans des dépôts postérieurs à la dernière glaciation dans le sud de l’Ontario. Des fossiles ont été trouvés dans toutes les provinces et tous les territoires sauf le Nunavut, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard.
Le chat des cavernes (Homotherium serum) chassait les jeunes mastodontes, et les Paléo-indiens chassaient parfois les adultes. Il est possible que l’homme soit en partie responsable de la disparition du mastodonte, qui eut lieu il y a environ 9 000 ans, mais un climat et une végétation en rapide évolution vers la fin du Pléistocène semble avoir eu un impact plus important.
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