Le lièvre arctique habite la toundra canadienne depuis Terre-Neuve jusqu'au delta du MacKenzie à l’ouest, et jusqu'à l'extrémité de l'île Ellesmere au nord. Dans les îles de l'Arctique septentrional, il conserve son pelage blanc toute l'année. À ces latitudes, il lui arrive de former des colonies qui peuvent compter jusqu'à 200 individus. Dans de tels groupes, il y en a toujours un qui surveille, prêt à avertir la majorité endormie d’un danger imminent.
Le lièvre arctique creuse son abri dans les congères pour se protéger du froid vif de l'hiver arctique; il s'y repose, pelotonné en boule pour conserver sa chaleur et accroupi sur ses pattes postérieures garnies d'une épaisse fourrure. À la première alerte, il se dresse sur ces dernières pour détecter le danger, puis il s'enfuit à toute allure à des vitesses évaluées à plus de 50 km/h (30 mi/h) en bondissant comme un kangourou à l'aide de ses pattes postérieures.
Comme tous les lièvres, les petits sont entièrement couverts de fourrure dès la naissance. Il en naîtra cinq ou six à la fois et la mère ne les quittera pas pendant les trois jours suivant leur naissance. Ensuite ils se disperseront et se cacheront. Ils ne sortiront que toutes les 18 à 20 heures pour que leur mère les allaite pendant une période allant de une à quatre minutes. Au bout d’une semaine à peu près, ils commenceront à s’aventurer hors de leur cachette et à grignoter des plantes. Ils seront sevrés à huit ou neuf semaines.
Les plantes ligneuses constituent la nourriture de base du lièvre arctique durant toute l’année. Des plantes herbacées non graminéennes et de l’herbe complètent son alimentation pendant le court été alpin.
Le mâle pèse en moyenne 4 kg (9 lb) alors que la femelle est généralement un peu plus lourde. D’ordinaire, le lièvre arctique peut atteindre un peu plus de 60 cm (2 pi) de longueur.
À part le loup arctique, les adultes ont peu d'ennemis; toutefois, quelques jeunes sont la proie des gerfauts, des harfangs des neiges, des renards arctiques et des hermines.
|